voilà, bon... je vois que la vie reprend (si on peut dire) par ici.
J'ai toujours aussi peu de temps et je suis toujours aussi sdf donc mes accès au net ne sont pas aisés. Mais tout cela va changer, et j'espère bien pouvoir repartir avec vous à la rentrée.
Mais...
Car il y a un mais...
Bon, commençons par un petit RP.
Aigre.
La silice se teinte du sang qui, lentement, suintant à travers les plaies, imbibant le tissu déchiré, s’écoule goutte à goutte, égrainant les secondes d’une vie qui s’éteint. Couche mortuaire battue par un vent glaciale, la dune semble vibrer au rythme des exhalaisons traversant les lèvres desséchées d’un corps que ses dernières forces abandonnent. Le cri aigu, exalté, du charognard guettant la dernière étincelle de vie, touche le cœur et l’âme, psaume funèbre.
Noir.
La voute céleste cette nuit est parée de ces plus beaux atours. Mille étoiles scintillent, mille cierges que la Nuit, mère des songes, fait brûler en son sein, hommage posthume à ceux qui se sont égarés. Les astres, guidés par la lune, dansent en harmoniques dissonantes, ballet improbable…
Alors voilà, c’est comme ça que tout va finir ? Était-ce là la fois de trop ?
Je ne peux même pas fermer mes yeux desséchés, griffés par les grains que le vent, dans son sadisme, fait s’envoler en volutes absurdes, traçant dans l’air d’étranges arabesques que mon ami n’aurait point boudé… Je ne parviens pas à me rappeler son nom, leurs noms. Et pourtant ils furent nombreux, et nombreux parmi eux étaient mes amis.
Il me semble apercevoir leurs visages, leurs sourires vers moi tournés, leurs bras tendus comme attendant que je les embrasse une dernière fois avant de ne plus être.
Mais c’est impossible, on meurt tous seuls… Ce ne sont pas leur visages, ce ne sont pas leurs sourire, ces dents jaunies, cette odeur… Pourtant je sais, je sais que je devrais savoir mais je n’y arrive plus.
Voilà bien trop longtemps que mes poumons sont vides et que je n’ai plus la force de les emplir d’air, je crois même que mon cœur s’est arrêté lui aussi, alors à quoi bon ?
Ils se penchent vers moi.
Leurs corps froids s’unissent au mien.
Leurs dents fouillent ma chair.
La voute céleste n’est plus, plus qu’un sombre tapis de nuit.
Et ce drôle de goût dans ma bouche.
Noir.
Aigre.